Walker vs Speleers

Le temps semblait être favorable aujourd'hui. Je m'étais réveillé tôt ce matin et il n'y avait pas un bruit. Je m'étirais et bâillais largement avant de réfléchir à ce que je pourrais faire. Il ne se passait pas grand chose en ce moment. Il y avait bien longtemps que l'action n'était plus au rendez-vous, ce que je regrettais un peu. Le manque d'action ramollissait les muscles et endormait le cerveau, et ce relâchement n'avait rien de bon!

Après une rapide toilette, je prenais mon arc et mon coteau de chasse et je prenais la direction de la forêt. Une ballade allait peut-être m'aider à laisser derrière moi mes soucis. Et un peu de chasse allait peut-être éveillé mes instincts et les laisser actif assez pour ne pas craindre un relâchement qui ne me plaisait guère!

Le fond de l'air était encore humide et on sentait les odeurs remonter du sol et des feuillages alentours. Une odeur de mousse et d'humidité qui me chatouillait les narines. J'aimais la nature, elle avait cette capacité de me rendre paisible et tranquille et emplissait mon être d'une sérénité que je n'avais jamais pu comprendre.

Je voyais soudain au loin une biche. Elle ne paraissait pas effrayée. Tant mieux! J'allais tenter de l'approcher sans bruit pour tester mes réflexes. Je voulais savoir si j'étais encore capable de marcher sans bruit, chose très dificile en forêt comme tout le monde le savait. Mais c'était primordiale pour moi. Et donc, pas à pas, je m'approchais doucement de la créature chétive qui ne m'avait toujours pas entendu approcher. Je m'arrêtais lorsqu'elle relevait la tête et tendait les oreilles. Je savais qu'elle restait sur le qui-vive!

Une volée d'oiseau quittant le nid effraya notre jeune bête et elle s'enfuis alors que je n'étais qu'à quelques mètres d'elle! Quelle poisse! Quoi qu'il en soit, je continuait de marcher, plus bruyamment, parmi les arbres à la recherche de quelque chose, mais je ne savais pas encore quoi. Je laissais les premiers rayons du soleil m'atteindre entre les arbres pour réchauffer la peau de mon visage. Je m'immobilisais et fermais les yeux un instant pour profiter de cette douce chaleur. Je me sentais seul et paisible. Juste heureux d'être là.

Mes yeux se rouvrir soudain quand j'entendais un bruit de branche qui se brise sous un pas. Je prenais lentement mon couteau de chasse à l'envers, la lame repliée le long de mon poignet. Je sentais mon coeur battre plus fort et je regardais tout autour de moi pour voir d'où le bruit venait...